Me voilà arrivée dans cette académie depuis quelques jours, allongée sur mon lit je repense à moi et à la danse enfin plutôt la place que la danse a dans ma vie depuis et bien depuis toujours.
Vendredi 7 mars 1991
Mon premier cri transperçat l'hôpital de la ville de Seattle enfin. Il m'a fallu au moins 5 bonnes minutes pour pousser mon premier cri ce qui mis mes parents et la sage femme qui me tenait dans les ses bras dans un état de stress inimaginable. On peut dire que la vie commencait mal pour moi. Mais bon après quelques minutes de stress, la vie normal reprit son cours, ma mère Ely me pris dans au creux de ses bras sous le regard admiratif de mon père Evan, les deux avaient le sourire aux lèvres mais c'est compréhensible, j'étais leur premier enfant alors j'étais pour eux un cadeau des Dieux.
Mardi 25 décembre 1997
L'odeur du sapin frais, les guirlandes électriques, le feu de cheminée, tout était réuni pour un Noël parfait en famille. Je me souviendrai de ce jour comme si c'était hier, je me trouvais assise sur un coussin aux côtés de ma mère et de ma jeune soeur. Nous attendions mon père, qui était retenu par son travail dans un grand cabinet d'avocat depuis la veille, pour pouvoir ouvrir les cadeaux. Ma mère ne le voyant toujours pas arriver nous dit à ma soeur et moi tellement impatiente qu'on pouvait quand même commencait à ouvrir nos cadeaux. Je déchira alors le papier du premier cadeau qui tronaît sur la pile et quand je vis enfin ce que c'était, un large sourire se dessina sur mon visage matte. Ma première chaîne hifi! Quand on y pense celle-ci ferait objet d'antiquité de nos jours mais en tout cas elle avait beaucoup servi. Du coup dès le jour même je la brancha dans la chambre que je partagais avec ma soeur et y glissa un CD. Dès les premières notes, mon petit corps se balança suivant le rythme de la musique. C'étais comme si j'étais quelqu'un d'autre, je me sentais différente. La danse me faisait oublier les tracas du quotidien notamment l'absence de mon père. J'avais toujours été très mature pou mon âge car je devais faire face à la tristesse de ma mère à cause de mon père, durant toute la journée car ma mère avait décidé de quitter son travail après l'arrivée de ma soeur pour s'occuper de nous.
Cela dit je devais supporter les moqueries de mes camarades enfin elles n'étaient pas adresser à moi mais plutôt à ma jeune soeur Olympe âgée d'un an de moins que moi. Nous étions bien évidemment dans la même école, et tous les enfants se moquer de nous et n'arrêter de nous demander pourquoi elle était blanche comme un cachet d'aspirine alors que moi j'étais mate de peau comme ma mère. Comment pouvais-je le savoir à mon âge. J'étais bien consciente déjà à cet âge que c'était en effet bizarre mais cela n'enlevait rien au fait que c'était ma soeur et que je voulais la protéger tout comme les personnes cher à mon coeur. Alors curieuse comme je suis, ma soeur et moi sommes allées voir notre mère un soir:
"Pourquoi nous sommes de couleurs différentes?"Ma mère avait été choquée. Je pense qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'on lui demande ça si tôt et je me souviens très bien de sa réponse:
"Mes chéris vous avez beau être de parents différents, cela n'enlève rien au fait que vous êtes toutes les deux mes filles adorées. Vous êtes peut être de couleurs différentes et de sang différents, mon amour et celui de votre père est le même pour vous deux."Sur le moment, nous n'avions pas très bien compris étant donnés que nous étions encore très jeunes et nous comprimes que plus tar qu'en réalité Olympe avait été adoptée. Mais cela ne changeait rien au fait que nous nous adorions quand même.
Mercredi 8 septembre 1998
Durant l'année, ma famille avait dù avoir à faire à un déménagement. Toute la famille partait vivre à New York à cause de la mutation de mon père. Nouvelle ville, nouvele école et nouveaux amis. Cela m'avait un peu attristée j'avoue de changer de ville mais j'adorais découvrir de nouvelles choses. Et puis j'ai toujours eu de nombreux amis et ce depuis l'école primaire en même temps j'ai toujours été très sociable et ouverte aux autres donc je fais facilement de nouvelles rencontres. Je me souviens même avoir embrassé mon premier copain à 6 ans enfin si on peux appeler ça un copain à mon âge! Je suis tellement énergique que durant mon enfance j'ai donné beaucoup de mal à mes parents pour me tenir assise plus de 10 secondes. Toute cette énergie, je la mettais à profit pour faire la folle en dansant et alors je vous laisse imaginer la joie que j'ai eu lorsque ma mère m'accompagna à mon premier cours de danse à l'âge de 7 ans, je suivais à la fois le cours classique afin d'apprendre à bien maitriser son corps et des cours de modernes pour me défouler. Le mercredi était donc le jour que j'attendais le plus dans la semaine car il me permettait de m'exprimer.
Samedi 6 juin 1998
L'époque du lycée, une étape pour tout adolescent. L'âge bête comme les parents dirait cela dit je ne faisait pas de cette catégorie car j'avais déjà affirmée ma personnalitée depuis longtemps. Non que je ne me sente supérieure aux autres au contraire pour moi, les hommes sont tous égaux, qu'ils sont blancs, noirs, mince, gros, riche ou pauvre. J'avais été éduquée par mes parents dans cette devise et la religion chrétienne. Je n'étais ni populaire, ni loser au lycée, en fait si on devait vraiment me classer dans une catégorie: ce serait celle des rebelles non que je sois une fille qui ne fasse des conneries mais juste parce que j'avais un caractère bien à moi. Il est vrai cela dit que j'ai du mal avec l'autorité surtout quand je ne connais pas la personne mais ce qui faisait de moi une personne non superficielle était que j'aimais me différencier des autres. Je portais toujours des tenues aux couleurs vives et puis quand j'avais quelques chose à dire je le disais que cela plaise ou non aux gens. Déjà ambitieuse et têtue, je voyais mon avenir tout tracé: la danse. J'avais arrêtée les cours de classique qui était pour moi trop stricte mais cela n'enlevait rien au fait que je trouve cette danse magnifique. Et voulant essayer de nouvelles choses, je faisais de la danse hip hop à la place du moderne et là ce fut la révélation. En effet, ce style était naturel chez moi et ma prof me trouvait tellement doué qu'elle me donnait même des cours particuliers. J'avais même gagner quelques concours mais rien de très concret qui faisait que je pouvais rentrer dans une prestigieuse académie de danse. De ce fait mes parents faisaient des économies pour pouvoir m'offrir ma place d'entrée dans une école de rêve.
Néanmois le retour à la réalité fut comment dire atroce, ce soir-ci quand je rentra chez moi. Je voyais ma mère assise sur le canapé en sanglots. En fait cela ne m'étonnait guère car les disputes entre mes parents concernant le travail de mon père étaient fréquentes et je m'y étais habituée. Mais aujourd'hui c'était différent, mon père était assis aux côtés de ma mère et ses bras entourés sa taille. Olympe avait elle le visage livide, ce qui me faisait peur étant donné que celle-ci était toujours joyeuse. Mon père se décida enfin à m'expliquer le pourquoi du comment:
"Madlyn je te demande d'ores et déjà pardon pour ce que je vais te dire. Hélas j'ai été licencié et en ces temps il me sera difficile de retrouver un travail assez vite. Alors afin de pouvoir garder notre appartement et pouvoir vivre un minimum, nous allons devoir utiliser l'argent que nous avons mis de côté pour ton école."Et là ce fut un couteau invisible que je prenais en plein coeur. Un rêve anéanti.
"Je sais combien c'est important pour toi mais je ne peux rien faire d'autre hélas. Je suis désolé ma puce."Les larmes coulèrent sur mes joues jusqu'à atteindre mes lèvres.
Jeudi 14 juin 1998
Cet endroit je le détestais plus que tout, noir, bruyant, mais c'était la seule chose que je pouvais faire afin de trouver de l'argent le plus rapidement possible. Il m'otait le peu de fierté qui me restait en moi. Obliger de danse en petite tenue devant des dizaines d'hommes plus pervers que les autres ne me plaisait guère mais je le devais. C'était le seul travail que j'avais pu trouver ici à New York et qui rapportait. Bien sûr mes parents n'en savaient rien, je leur disait chaque soir en partant que j'avais trouvé un poste de serveuse dans un restaurant de la ville. Seule ma soeur était au courant car je faisais aussi cela pour elle, qui m'avait suivit dans ma passion qu'est la danse mais se spécialisant dans la danse classique. Elle voulait m'aider mais je lui avait ordonné de ne rien faire. J'étais sa grande soeur, je me devais de veiller sur elle et je refusais qu'elle se livre elle aussi au strip tease. C'était déjà assez honteux et Olympe n'étais pas aussi forte que moi.
Aujourd'hui
Et me voilà ici, dans l'académie de mes rêves. Je savais que dorénavant rien ne pouvait se mettre en travers de mon chemin pour accéder à mon rêve mis à part peut être la concurrence mais maline comme je suis, je sais que j'y arriverai coûte que coûte.
Accueil 
