Pour la première fois depuis que je suis née, je mettais les pieds dans une église pour autre chose que la messe de minuit à Noël. Le problème, c'est que cette fois-ci j'aurais bien voulu que ce soit pour la messe de minuit, que je trouvais vraiment ennuyante et tout puisque le curé était toujours là à me faire les gros yeux puisque je ne l'écoutais pas, mais cette fois-ci j'aurais bien aimé qu'il me fasse ces gros yeux-là et que ma mère se trouve à côté de moi. La voir dans se cercueil me foutait vraiment la chair de poule. Elle avait l'air si calme et si heureuse dans ce truc, alors que tous ceux autour de moi avait les larmes aux yeux et pleurait sa mort. Je n'aimais pas la voir comme ça, dans ce truc de bois et tout. C'était vraiment dépriment et encore plus quand je regardais tout le monde autour de moi.

Je n'avais pas le goût d'être ici, mais je n'avais pas trop le choix. Mon père m'avait obligé à venir et quand on a que 9 ans et demi, la rébellion ne dure pas très longtemps. J'étais donc assise sur un banc en bois de l'église qui était très inconfortable, habillée d'une petite robe noire avec mes souliers noirs qui étaient réservés pour les grandes occasions. J'avais décidé de m'installer dans un coin malgré les protestations de mon père qui voulait que je m'assaille à l'avant comme le voulait la coutume et que je sois à ses côtés, mais par chance une amie de ma mère avait convaincu mon père que m'asseoir à l'avant et regarder sans cesse le cadavre de ma mère n'était pas nécessairement une bonne idée. Quand mon père alla s'asseoir à l'avant, je remerciai l'amie de ma mère, Jane, avec un sourire en coin.

Quand le curé commença à parler, je me suis installée le plus confortablement possible et j'ai commencé à analyser toutes les décorations de l'église. Comme j'étais trop éloignée du curé, je ne pouvais pas voir ses lèvres bougées et donc, comprendre ce qu'il disait. Je me doutais bien qu'il racontait de jolies choses à propos de ma mère et tout ce que l'on est supposé dire à propos d'un mort dans un enterrement, mais je ne pouvais pas l'entendre. Je regardais donc, pour passer le temps, toutes les décorations de l'église. Il y avait des croix un peu partout. Certaines représentaient la crucifixion de Jésus, alors que d'autres n'étaient que de simple crucifix. Ce qui m'attirait le plus n'était pas les divers et trop nombreux crucifix de l'église, mais plutôt les vitraux qui laissaient passer la lumière dans ce lieu. Les vitraux étaient nombreux et lorsqu'on les regardait les un après les autres dans le bon ordre, on pouvait remarquer que ceux-ci racontait une histoire. Cette histoire, je ne la connaissais pas puisque je ne venais jamais à l'église, mais je me l'imaginais. J'essayais de savoir ce que racontait cette histoire et puis, ça me faisait passer le temps et penser à autre chose que ma mère qui se trouvait dans un cercueil à l'avant de l'église.